Certaines personnes semblent se complaire dans leur malheur et aiment jouer "les victimes".
Parler de leur maladie, de leur souffrance, leur donne un sentiment d'importance.
La maladie devient une bonne opportunité pour se faire plaindre, susciter la compassion, se faire prendre en charge, être le centre d'attention, tout cela leur donne une existence, et peut-être la reconnaissance (être reconnu) qu'ils n'ont jamais eue.
J'ai vu certains patients aller mieux, être sur le chemin de la guérison, et puis disparaître tout d'un coup, pour recommencer à zéro chez une autre thérapeute.
En effet, aller mieux, guérir, c'est sortir du schéma confortable et connu dans lequel elles se sentent en sécurité, malgré douleurs ou difficultés.
C'est ce qu'elles ont toujours connu.
En sortir, c'est affronter l'inconnu, la nouveauté, et peut-être l'anonymat.
Elles préfèrent conserver malheurs et maladies pour ne pas perdre leur public.
Et sinon, de quoi parleraient-elles?
Et avoir tout à coup son mari aux petits soins, et la famille qui lui mâche le travail pour l'aider...comment renoncer à ce premier rôle ?
Au contraire, la plupart des personnes que je connais qui sont gravement atteintes dans leur santé en parlent le moins possible, agissent, avec courage, font face à la vie avec un optimisme hors du commun !
Ils deviennent un exemple pour leur famille et c'est même souvent le ou la malade qui remonte le moral des troupes!
Avec cet esprit positif, elles développent parfois des ressources insoupçonnées, focalisés sur la guérison et non pas sur la maladie, alors qu'une personne qui se complaît dans son malheur fera une montagne avec pas grand-chose!
Hormis la maladie, le malheur peut être émotionnel...perte d'emploi, conflit, rupture....certaines personnes choisissent de rebondir et de prendre l'épreuve comme un tremplin pour aller plus haut.
D' autres ressassent à l'infini les torts des autres, perdent de l'énergie en procès, en vengeances et en coups bas, en restant bloqués dans ce qui s'est passé, mettent un point d'honneur à vouloir à tout prix rendre la pareille ou coupent les ponts avec leur famille sans espoir de réconciliation. Ne voient que le négatif et se focalisent uniquement sur cet aspect-là de leur histoire, et passent ainsi à côté des belles choses de la vie.
C'est très destructeur, autant pour l'entourage que pour la personne qui alimente ce négatif, au risque de développer peut-être une grave maladie.
Chacun réagit à sa manière, suivant son degré d'évolution.
Comme pour le deuil, il y a des étapes, un chemin, mais ne pas perdre de vue la lumière au bout du tunnel, c'est là qu'est la vraie VIE!
Ce qu'on nous a fait, c'est une chose, mais CE QU'ON FAIT AVEC CE QU'ON NOUS A FAIT, ceci relève de notre seule responsabilité !
Josette Sauthier

Le Nirvana Josette Sauthier
www.josettesauthier.ch
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire