ETRE coupable ? ou SE SENTIR coupable ?
La culpabilité est un état intérieur QUE NOUS CREONS NOUS-MEMES :
Il y a deux sortes de culpabilité : LA VRAIE culpabilité, et la FAUSSE CULPABILITE.
Même s'il est difficile de connaître la frontière entre ces deux états de culpabilité....dans quelles circonstances je suis vraiment coupable?
Etre coupable : la vraie culpabilité, c'est lorsque nous avons commis un acte dont nous ne sommes pas fiers : entorse à la loi, atteinte à la propriété ou à la vie d'autrui, faire mal consciemment à quelqu'un, animal, ou humain.
Le juge, dans ce cas là, sera la loi, un juge, un magistrat, la police.
La fausse culpabilité, ou se sentir coupable ce sont des reproches que nous nous faisons, à tort ou à raison.
C'est notre juge intérieur qui nous juge "coupable" pour des choses plus abstraites, comme des pensées ou des désirs inavoués ou inavouables, des paroles méchantes, ou qui dépassent notre pensée, des fantasmes, une rupture dont nous prenons l'initiative, une erreur que nous commettons, un service que nous avons refusé de rendre, un travail pas terminé, bref, on se sent coupable de ne pas avoir été à la hauteur de ce que nous croyons devoir faire, devoir être, ou de ce que les autres attendent de nous.
Mais dans tous les cas, il est utile de se poser la question :
Suis-je vraiment coupable, et si oui, de quoi?
et que veut dire, au juste, "être coupable" Avoir manqué...n'avoir pas été...ce qu'on attend de nous, de ce que j'attends de moi-même...? Dire oui à l'autre à contre-coeur, c'est dire NON à soi-même..
Suis-je coupable d'avoir dit non, menti ou refusé un service parce que j'avais besoin à ce moment-là, de prendre du temps pour moi? de me faire plaisir, de me retrouver seule avec moi-même?
Si j'ai rompu parce que mes sentiments se sont éteints, et que l'autre souffre.....suis-je coupable d'avoir été authentique? sincère? de ne pas avoir joué la comédie? de lui laisser la chance de vivre une autre relation plus équilibrée ?
C'est souvent la réaction de l'autre personne qui déclenche en nous le sentiment de culpabilité.....l'autre personne, doit-elle passer avant moi? son bien-être est-il plus important que le mien? ou se situe la frontière entre la sincérité et l'égoïsme?
Et la culpabilité des mères, vous connaissez? Ou est-il écrit qu'une mère doit être parfaite? devoir gérer la vie du foyer et son équilibre personnel qui passe par une activité à l'extérieur? forcément que ça coince sur un plan ou un autre, et alors?
Donnez-vous le droit de ne pas être parfaite !
Se pardonner et accepter de ne pas répondre aux attentes des autres.
Se donner le droit de passer parfois avant les autres, pour se ressourcer, et mieux re-distribuer ensuite.
Se libérer des diktats établis par les parents : tu dois être ceci, tu dois être cela.....Choisir des objectifs réalisables et faire de notre mieux....
J'illustre avec comme exemple, cette citation tirée des accords toltèques, de Don Miguel Ruiz : "Faites toujours de votre mieux, quelles que soient les circonstances.
Votre mieux varie d'instant en instant.
Faites simplement TOUT de votre mieux, et vous éviterez d'avoir à vous juger, vous culpabiliser et avoir des regrets.
Si la personne est décédée et que vous vous en voulez de quelque chose qui s'est passé avant son décès, vous pouvez aussi écrire vos regrets et demander pardon dans une lettre, que vous brûlerez....
Imaginez que la fumée de la lettre qui monte vers le ciel, apporte votre message vers votre cher disparu....
Visualisez son visage "lisant" votre lettre et voyez-le vous donner son pardon. Si vous n'y parvenez pas, recommencez plus tard, jusqu'à ce que vous parveniez à voir la personne vous pardonner.
Si vous culpabilisez sincèrement d'avoir trompé votre conjoint, vous vous demandez peut-être s'il faut le lui avouer, quitte à le blesser et risquer de le perdre? Si vous avez envie de lui dire, est-ce pour vous? pour vous libérer, ou est-ce pour lui ?
Dans ce cas-là, la question est beaucoup plus complexe...et ça pourrait devenir un article à lui tout seul, rien qu'à peser le pour et le contre....
Quelques maladies pouvant être en lien avec une culpabilité refoulée :
dépression nerveuse, idées noires
grande tristesse, dégoût de la vie
auto-punition (accidents successifs)
parfois suicides,
problèmes pulmonaires (en médecine chinoise le poumon est relié à la culpabilité)
Rappelez-vous que la culpabilité n'est pas une émotion extérieure, nous la créons nous-mêmes!
Il y a plusieurs solutions pour vous débarrasser de ce fardeau et ne plus le porter avec vous pour vous punir. Voici quelques possibilités : Il est très important de pouvoir vous pardonner : quoique vous ayez fait ou dit, ou tout ce que vous n'avez pas pu faire, ou pas voulu faire, n'oubliez jamais que le comportement que vous avez eu à ce moment-là était, pour vous : le plus approprié, dans l'instant où il s'est produit, à ce moment donné! L'événement vu avec le recul, même une heure plus tard, n'est plus l'événement DE L'INSTANT. Au moment où la situation était votre "maintenant", vous avez fait ce que vous pensiez être JUSTE à ce moment-là.
Avec la conscience.... et l'interprétation de l'événement DANS SON CONTEXTE, avec les sentiments qui étaient les vôtres, et avec votre perception de ce qui s'est produit.
Vous ne pouviez pas faire autrement....sinon vous l'auriez fait.
Il est important de vous pardonner.
Avoir des regrets ne changera jamais ce qui s'est passé.
Vous faisiez de votre mieux.
Vous avez le droit de vous tromper.
Pour la vraie culpabilité (acte délibéré) si c'est encore possible, vous pouvez vous excuser auprès de la personne que vous pensez avoir blessée, et éventuellement réparer le tort causé.
Si vous expliquer face-à-face est au-dessus de vos forces, vous pouvez écrire une lettre, que vous lui donnerez, ou que vous brûlerez ensuite, comme vous le désirez.
Vous ne savez pas quoi écrire? vous pouvez commencer par : " je me suis rendu compte...j'ai pris conscience....je réalise maintenant que dans telle situation, je t'ai blessé...je t'ai fait du mal....j'ai manqué de courage...j'ai agi dans la précipitation...j'ai dit des choses sous le coup de la colère, et maintenant je m'en veux. Je te demande de bien vouloir m'excuser parce que je tiens à ton amitié, etc..."
Mais le travail ne sera pas complet si vous ne vous pardonnez pas A VOUS également.
Bon courage à ceux qui travaillent sur eux-mêmes pour s'en libérer et pour agir au mieux de leur conscience en restant en paix avec eux-mêmes.
Josette Sauthier
Le Nirvana Josette Sauthier
www.josettesauthier.ch